GASS, Banc-bi, Armée...ces fraternités qui rythment la vie des étudiants sanarois.


Mystérieuses, sectaires, élitistes, secrètes… voilà comment sont dépeintes les fraternités et sororités des universités américaines. Qu’elles soient mixtes ou non-mixtes, décriées ou adulées, ces organisations animent la vie de milliers d’étudiants dans le monde. À plus de 8000km du pays de l’oncle Sam, à Saint louis du Sénégal, les étudiants de l’université Gaston berger font un remake de ces communautés avec le GASS du village E, l’Armée du village C et le Banc-bi du village A. Allons à la découverte de ces fraternités qui rythment la vie des étudiants sanarois

Campus Social-Village A- Siège du Banc-BI...CP. Adama Douno Sambou

Connaissez-vous ces lettres de l’alphabet grecques Alpha, Beta, Kappa, Phi…. ? Elles sont bien connues des férues de films d’Hollywood et séries télés qui parlent des campus universitaires américains. Quoi de plus normal puisqu’elles composent les noms des plus célèbres fraternités ou sororités estudiantines. Ces organisations sociales permettent aux étudiants qui partagent les mêmes valeurs, idéaux ou visions de se regrouper en communauté d’entraide et d’engagement, de se constituer un réseau qui leur permet d’avoir certains avantages exclusifs. Le mystère qui les entoure a donné naissance à beaucoup de supputations et extrapolations des adeptes des théories du complot. Loin des plages de Los Angeles, des skills and bones de Dan Brown, sous un chaud soleil sénégalais nous avons bien des fraternités à nous, pas aussi secrètes, encore moins aussi sélectifs, mais toujours régies par des  lois de la solidarité,  des codes de conduite et de confidentialité, une tradition de disciplines et de pratiques qui leurs sont propres. Elles sont peu nombreuses à l’UGB, pourtant elles n’en sont pas à leur début, car la première fraternité, le GASS, a vu le jour il y a aujourd’hui 24 ans. Même si elles ont les mêmes buts louables que leurs pareils américains, les fraternités sanarois ont leurs particularités qui font tout leur charme.
De nouveaux recrus tombés du ciel…
À Sanar, intégrer ces fraternités n’est pas réellement un choix, disons un peu que cela relève du pur hasard, du destin, car cela dépend juste de l’endroit où tu loges dans le campus universitaire. Les logements sociaux de l’UGB sont organisés en villages qui vont du village A au village O et dans chaque village il y a plusieurs bâtiments appelés G (bloc pour les villages récemment construits). Ainsi, pour faire partie du GASS il faut être résident du G5 du village E, résider au G5 du village C pour intégrer l’armée du G5, et avoir l’habitude de s’assoir sur l’un des bancs en face du village A pour faire partie de Banc-bi…quoi de plus aléatoire. Et il en va de même pour toutes les autres confréries de Sanar.
 Frères aujourd’hui, frères pour toujours…
            C’est bien connu, l’esprit qui guide ces fraternités est un esprit de solidarité, d’entraide et surtout d’engagement, principes fondateurs communs à toutes les confréries. Dans ces organisations bien structurées, règlementées par des codes et chartes, les étudiants en premier année retrouvent une nouvelle famille au campus, des frères avec qui ils partagent les mêmes valeurs, une même idéologie, qui leur apportent un soutien et les aident à faire leurs premiers pas à l’Université. Elles sont très importantes dans le processus de socialisation des étudiants et dans certains groupes, on retrouve un certain culte de l’excellence. Dans une fraternité comme le GASS, on retrouve certains meilleurs étudiants de l’université comme l’étudiant Mouhamadou Ndiaye Sarr, major  du concours d’entrée direct du Centre de Formation Judiciaire (CFJ) en 2015. Ces fraternités permettent aussi aux étudiants de constituer un véritable réseau professionnel pour le futur à travers les rencontres avec les anciens et les parrainages.
Rivalités et dérives, maîtres mots de ces fratries…
Une tradition existe dans  les processus d’intégration  de ses confréries, ils y passent tous ; le bizutage. Sans aller aussi loin que les américains, les rites d’initiation à Sanar peuvent parfois avoir quelque chose de dérangeant, d’humiliant et refuser de s’y soumettre entraine une exclusion. Aspergés d’eau, obligés de porter un « guemb » et de danser, de courir torse nu  pendant une nuit de froid, les bleus en voient de toutes les couleurs avant d’être intégré au groupe.
En plus, il faut noter que les fraternités qui sont à l’UGB entretiennent des relations assez conflictuelles. Elles rivalisent sur tous les plans et cette rivalité peut conduire à des échauffourées comme il fut le cas il y a 6 ans. En effet en 2012, des membres du GASS et ceux de l’armée du G5 se sont violemment affrontés au restaurant numéro 2, saccageant au passage cet endroit brisant les vitres et ravageant les tables et les chaises.
Au Sénégal, on dénombre de plus en plus d’organisations telles les fraternités et sororités dans les universités. À l’UGB, on ne les compte plus. GASS, Armée du G5, Enfoi***, Garap-gui, Sister-Hood, Banc-bi…, elles se multiplient de jour en jour et rythment la vie des étudiants sanarois.
NMG

Commentaires

  1. Interessant mais on ne ressent pas vraiment, l'histoire, les caractéristiques, la particularité de ces groupes ou "fraternités" ... #BeTheBestAndFuckTheRest

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    1. Merci pour votre commentaire. Nous allons tenir compte de vos suggestion pour nos publications à venir...

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  2. merci pour nous faire revivre les news de sanar , un peu de pronfondeur et histoirique de ces groupes stp

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